mercredi

Bobino et les promesses du maire Bureau

Merci au journaliste Denis Gratton d'être revenu à la charge dans le dossier de l'hommage que la Ville de Gatineau n'a toujours pas rendu à l'un de ses citoyens les plus célèbres, le fabuleux comédien Guy Sanche, mieux connu sous le nom de son personnage de Bobino (Crier dans le désert pour Bobino, Le Droit, 8 janvier 2011).  Merci aussi à Jean-Paul Perreault, le président d'Impératif français, d'avoir abondé dans le même sens en soulignant que «si la Ville avait à l'époque obtempéré à la demande citoyenne, elle aurait été l'une des premières à rendre hommage à ce grand comédien né et ayant vécu chez elle».     

La mémoire du chroniqueur est excellente: en 2007 le maire Marc Bureau avait bel et bien   «laissé entendre qu'un autre lieu ou un édifice pourrait éventuellement être nommé Bobino ou Guy-Sanche pour rendre hommage à ce Hullois qui a marqué plusieurs générations» de téléspectateurs québécois et canadiens-français.

Je viens de réécouter l'enregistrement du point de presse convoqué par le maire Bureau après la réunion du conseil municipal du 27 février 2007, point de presse dans lequel celui-ci avait promis d'attribuer le nom de Bobino à un lieu public de Gatineau. «Il y a une volonté de faire quelque chose en ce sens-là.», avait-il alors déclaré.
   
Près de trois ans plus tard, j'avais croisé le candidat Marc Bureau qui serrait des mains, le 30 octobre 2009, à l'entrée de la salle Odyssée de la Maison de la culture de Gatineau. «Monsieur le maire, j'ai voté pour vous dimanche lors du vote par anticipation, dans l'espoir que vous donniez suite à votre promesse d'honorer un jour la mémoire de Guy Sanche. --Vous aviez milité pour ça? -- Oui, avec Jacinthe Beaudin et d'autres citoyens, on avait déposé une pétition de plus de 3000 noms en faveur du boulevard Bobino. À défaut de boulevard, vous aviez promis publiquement de nommer un lieu en son honneur. -- C'est une bonne idée, monsieur, vous me la rappellerez en temps et lieu.» Voilà qui est fait.

Claude Rochon
Le Droit
11 janvier 2011